laude François, surnommé « Cloclo », né
le 1er février 1939 à Ismaïlia en Égypte et mort
accidentellement le 11 mars 1978 à l'âge de trente-neuf ans
à Paris, est un chanteur populaire et producteur français des
années 1960 et 1970. Tout au long de ses seize années de carrière,
il fut l'un des artistes français les plus appréciés
du public. Son succès et sa popularité ne se sont pas démentis
après sa disparition. De son vivant, il a vendu 35 millions de disques
et, depuis sa mort jusqu'à 2009, 28 millions, soit en tout 63 millions
de disques. Nombre de ses chansons furent des succès et sont restées
dans les mémoires,
comme Belles ! Belles ! Belles !, Même si tu revenais, Le lundi au soleil, Le
téléphone pleure, Magnolias for Ever,
Alexandrie Alexandra ou encore Comme d'habitude, qui est devenu un succès
international sous le titre de My Way.
Marie Anne Delphine Callon, née à Mars (Ardèche) en
1845, se sont mariés en 1872 à Port Saïd (Égypte),
où Nicolas Joseph François était télégraphiste
pour la Compagnie du canal de Suez.
Leurs trois enfants, Gustave, Elisa et Adolphe voient ainsi le jour
successivement à Port Saïd, Suez et Ismaïlia.
Adolphe François, grand-père de Claude François, est
tué à Tahure, dans la Marne, en 1915, lors de la Première
Guerre mondiale, alors qu'il n'a que trente-cinq ans. Il laisse trois fils,
dont Aimé François, lesquels travailleront comme chefs du
trafic du canal de Suez.
Aimé François épouse une Italienne, Lucia Mazzei,
dite « Chouffa ». La famille de Lucia est originaire de Calabre,
en Italie. Lucia s'occupe du foyer familial et a longtemps joué du
piano. Ses deux frères, l'un violoniste, l'autre pianiste, accompagnaient
les films muets, puis ont joué pour le five o'clock tea de l'armée
britannique qui occupait le canal de Suez.
Le couple a deux enfants :
Marie-Josée François, dite « Josette », née
en 1934, la fille aînée, qui écrira ses mémoires
en 2008.
Claude Antoine Marie François, né le 1er février 1939
: il est de tradition chez les François d'appeler les garçons
par un prénom commençant par un A, mais sa mère imposa
le prénom de « Claude ». Antoine lui fut donc attribué
en deuxième prénom et Marie, le prénom de la Vierge,
en troisième pour protéger l'enfant.
L'enfance de Claude se déroule dans une des belles villas de la
compagnie du canal de Suez à Ismaïlia. Sa famille, qui a des
domestiques, mène un train de vie très aisé. Cependant,
durant la Seconde Guerre mondiale, Ismaïlia est bombardée par
les Allemands et la villa de la famille François est détruite.
Le jeune Claude et sa sœur sont alors recueillis par leur grand-mère
paternelle qui habite une vieille maison proche des quartiers populaires
: Claude s'y mêle aux jeunes enfants d'origines diverses (grecs, maltais,
italiens, arabes). Il y reste jusqu'à l'âge d'aller à
l'école.
Ses parents le placent en internat dans une école confessionnelle.
Puis ils l'inscrivent au lycée français du Caire comme externe
(1953-1954). La chambre qu'il loue est en face de Radio le Caire si bien
qu'il y est toujours fourré, écoutant en avant-première
les disques français ou américains. Il décroche la première
partie du bac mais non la seconde. À cette époque, le jeune
Claude assiste aux répétitions de ses oncles maternels et
fait une première année de violon.
En 1956, la famille François est expulsée d’Égypte
(avec de nombreux Français et Britanniques) à la suite de la
nationalisation du canal de Suez par le président égyptien Nasser.
Sur fond de déchaînement soudain contre les étrangers
occidentaux, le départ d'Égypte s'effectue en catastrophe sous
les coups, les crachats, les injures, les humiliations (la mise à nu
lors du passage à la douane) et les jets de pierres. Le navire les
conduit au Havre, d'où ils gagnent Paris.
Après un séjour dans une chambre d'hôtel, les François,
fatigués de quémander quelques subsides auprès de la
compagnie du canal de Suez, partent en train pour Monte-Carlo où
réside, depuis son mariage l'été précédent,
leur fille Josette. Ruinée, la famille s’installe d'abord à
Monaco dans un appartement acquis grâce à la prime de réinstallation
donnée par la compagnie du canal de Suez, puis à Nice. Ils
vivent dans une certaine pauvreté : Claude dort par terre sur le
sol de l'appartement, vole à l'étalage, et se nourrit de pains
trempés dans de la vinaigrette, ce qui lui cause un ulcère
à l'estomac et l'exempte du service militaire.
Carrière
Débuts
Claude François en 1976, photographié par Erling Mandelmann.
En 1958, Claude, à la recherche d’un travail, devient employé
de banque. Il se délasse en jouant de la tumba dans un petit orchestre
qu’il a formé avec quelques copains. Il finit par trouver un emploi
dans le grand orchestre du Sporting Club de Monte Carlo, dirigé à
l'époque par Louis Frosio : d’abord percussionniste, il en devient
ensuite chanteur, avec à son répertoire Colette Deréal,
Charles Aznavour, Mouloudji, Ray Charles. Il fait un tabac en interprétant
en arabe la chanson de Bob Azam, Mustapha. Parallèlement, il s’inscrit
à l’Académie nationale de musique dans toutes les classes
(clarinette, flûte, chant classique, timbales et percussions, harmonie)
et prend des leçons particulières pour former sa voix. En
1959, il fait partie, en tant que chanteur, de l’orchestre de Marcel Blanchi
à l’hôtel Provençal à Juan-les-Pins. Si sa rémunération
lui permet enfin de vivre et de faire vivre sa famille, il est désapprouvé
dans son choix par son père qui aurait voulu qu'il devienne comptable.
Sa mère le soutient toutefois dans sa passion pour la musique.
À l'été 1961, il monte à Paris sur les conseils
de Brigitte Bardot et de Sacha Distel, rencontrés sur la Côte
d'Azur; il est accompagné d'une jeune danseuse d'origine anglaise,
Janet Woollacott, rencontrée en 1959 lors d'un spectacle, et qu’il
a épousée le 5 novembre 1960 à Monaco. Son père,
qui ne lui parlait plus depuis deux ans, était venu au mariage, avant
de mourir d’une maladie des poumons le 19 mars 1961.
À l'époque, la variété française connaît
un grand bouleversement avec les débuts de l'émission de radio
Salut les copains, la vogue du rock'n'roll puis du twist et l'avènement
de ceux que l'on ne tardera pas à appeler les yéyés.
Claude se fait engager dans la formation d’Olivier Despax, les Gamblers,
au poste de percussionniste, mais les cachets sont maigres. Le 16 septembre
1961, il passe une audition aux disques Fontana, mais ne convainc pas le
directeur artistique Jean-Jacques Tilché, qui accepte toutefois une
deuxième audition.
En 1962, Claude François, sous le pseudonyme de « Kôkô
», enregistre son premier disque, Nabout twist (en version française
et en version arabe) : si la chanson est bien reçue en Afrique, elle
ne rencontre pas le succès escompté en France. En attendant
une nouvelle occasion, il rejoint Les Gamblers et joue pendant tout l’été
1962 au Papagayo à Saint-Tropez. De son côté, Janet
est engagée comme danseuse à l’Olympia, où elle rencontre
Gilbert Bécaud, pour qui elle va quitter Claude.
De retour à Paris, Claude signe un contrat de cinq ans avec les
disques Fontana. À l'automne 1962, il obtient son premier succès,
avec Belles ! Belles ! Belles !, adaptation
de Girls Girls Girls (Made to Love), composée par Phil Everly, des
Everly Brothers, et interprétée initialement par Eddie Hodges
, dont il s'est inspiré pour la version française et dont il
cosigne les paroles avec Vline Buggy. Ayant fait le siège du bureau
de Daniel Filipacchi à Europe 1, il obtient que son 45 tours passe
deux fois par jour dans l'émission Salut les copains tout au long
de la semaine. Sa carrière est lancée : le disque s'écoule
à 1,7 millions d'exemplaires. Belles ! Belles
! Belles ! est son premier scopitone, réalisé par Claude
Lelouch : il chante dans la neige, dans un bois de la région parisienne,
au milieu de jeunes filles dans une tenue hors de saison. Sa participation
à plusieurs émissions de télévision lui permet
de se faire connaitre auprès d'un large public. Il passe à l'Olympia
le 18 décembre, en première partie de Dalida et des Spotnicks.
Reconnaissance
Prise en main par l'imprésario Paul Lederman, sa carrière
démarre véritablement. Les tournées s'enchaînent
au rythme de ses succès : Marche tout droit,
adaptation de la chanson Walk right in des Rooftop Singers, Pauvre petite fille riche, Dis-lui
et Si tu veux être heureux, adaptation de If you wanna be happy
de Jimmy Soul. Avec son allure de jeune homme de bonne famille, ses chansons
aux paroles agréables, il séduit un public féminin de
plus en plus nombreux. Il demande à Michel Bourdais, portraitiste
et documentaliste au magazine Salut les copains, de dessiner son portrait.
Ce dessin hyper-réaliste sera pour Claude le point de départ
d’une longue réflexion sur l’image qu’il doit donner de lui.
Le 5 avril 1963, il est pour la deuxième fois à l’Olympia,
où il participe à un gala consacré aux jeunes chanteurs,
surnommés à l'époque « idoles des jeunes ».
À noter, parmi ses musiciens : Michel Cassez, dit Gaston, futur Compagnon
de la chanson, et le pianiste de jazz René Urtreger. En octobre,
il sort Si j'avais un marteau, version française
de If I Had a Hammer, composé par Pete Seeger, et repris avec succès
par Trini Lopez. Le titre reste plusieurs semaines no 1. Le 29 octobre,
après avoir participé à un Musicorama spécial,
Claude reçoit, des mains du comédien Maurice Biraud, ses deux
premiers disques d’or.
Avec le succès, l'argent est au rendez-vous, à telle enseigne
qu'après l'acquisition d'un appartement à Paris, au 46, boulevard
Exelmans, dans le 16e arrondissement, il achète en 1964 l'ancien
moulin communal de Dannemois dans l'Essonne pour en faire sa résidence
secondaire. Il y installe sa mère et sa sœur qui dès lors
retrouvent l'aisance et la sérénité de leur vie en
Égypte. Quelques semaines plus tard, il interprète La Ferme du bonheur. L'été venu, il
fait une tournée triomphale, qui donne lieu à un film de Claude
Vernick, au titre éloquent, L’été
frénétique.
En septembre, Claude François fait à nouveau l’Olympia, mais
cette fois c'est en vedette qu'il chante chez Bruno Coquatrix. Il enchaîne
de nouveaux succès : Donna, Donna, J’y pense
et puis j’oublie. Il bat tous les records de recettes établis
par Édith Piaf et Gilbert Bécaud et à chaque apparition
déclenche des scènes d'hystérie collective.
Côté sentimental, il fait la connaissance de France Gall,
jeune chanteuse de 17 ans (lui en a 25).
C'est le début d'une liaison qui durera jusqu'en 1967.
Le 25 février 1965, Claude est blessé au cours d'un gala
à Abbeville, la scène s'étant effondrée sous
ses pieds alors qu'il dansait. Ayant plusieurs côtes fracturées,
il reste immobilisé cinq semaines durant. Au cours de l'année
1965, il enregistre une quinzaine de titres, dont Les
Choses de la maison et Même si tu revenais.
L'année 1966 voit l’apparition des Claudettes (ou Clodettes), ses
danseuses attitrées, dont l'idée lui a été soufflée
par Michel Bourdais. Le 25 décembre, son premier Olympia avec quatre
d’entre elles est un événement, qui séduit et déchaîne
le public. Claude utilise alors le dessin qu'a fait de lui Michel Bourdais
trois ans plus tôt pour en faire le symbole de sa mutation artistique.
Il redonne l'original à son auteur en marque d'amitié et de
reconnaissance en y inscrivant les mots « Bravo… c'est merveilleux
».
Article détaillé : Claudettes.
En 1967, il est coauteur avec Jacques Revaux pour la musique, et Gilles
Thibaut, du titre Comme d'habitude, dont le
texte s'inspire de sa rupture avec France Gall. Le succès est au rendez-vous
et la chanson, bientôt reprise par Paul Anka puis Frank Sinatra sous
le titre My Way, devient un succès mondial qui connaît de multiples
reprises (notamment par Elvis Presley, Nina Hagen, Nina Simone, Sid Vicious).
Le 13 mars 1967, Claude François et Janet Woollacott divorcent.
Consécration
Son contrat chez Philips arrivant à son terme, Claude fonde sa maison
de disques, Flèche, acquérant ainsi son indépendance
artistique. La chanteuse belge Liliane Saint-Pierre est la première
artiste qui enregistre sous ce label. Après une « histoire
de cœur » avec la chanteuse Annie Philippe, rencontrée en tournée
mais qui refuse de l'épouser, il se console avec Isabelle Forêt,
blonde aux yeux bleus et mannequin de son état. Elle donne le jour
à Claude junior, le 8 juillet 1968. Sa naissance n'est révélée
à la presse que quelques mois plus tard.
L'année 1968 est celle de sa première tournée en Afrique
noire, qui le mène, en dix jours, de Fort Lamy (Tchad) à Dakar
(Sénégal) en passant par Yaoundé et Douala (Cameroun),
Libreville (Gabon), Abidjan (Côte d'Ivoire) et Niamey (Niger). À
Libreville, il donne un concert devant 15 000 personnes au grand stade de
la ville et est reçu officiellement par le président Albert
Bongo, sa famille et ses ministres.
L'année 1969 est une année faste sur le plan familial et
le plan professionnel. Le 15 novembre 1969 vient au monde un second garçon,
Marc, mais son père décide là encore d'en taire la
naissance pour le protéger. Le même mois, son passage à
l'Olympia – seize jours à guichets fermés – est un nouveau
succès avec son spectacle à l'américaine, où
il est accompagné de quatre danseuses, huit musiciens et l'orchestre
de l'Olympia. Il travaille désormais avec Jean-Pierre Bourtayre comme
directeur artistique et installe son quartier général au 122,
boulevard Exelmans à Paris. Ses nouveaux disques, Éloïse
en début d’année et Tout éclate, tout explose en fin
d'année, sont des succès.
En 1970, sa chanson Parce que je t'aime mon enfant
est adaptée en anglais et reprise l'année suivante par l'acteur
Richard Harris puis par Elvis Presley sous le titre My Boy. Le 14 mars 1970,
un malaise le surprend pendant un concert à Marseille, salle Vallier.
On apprendra plus tard qu’il s’agissait d’un coup monté en accord
avec son producteur. Il part se reposer aux îles Canaries mais à
son retour, le 17 mai, il est victime d’un accident de voiture sur l’autoroute
près d’Orange. Le nez fracturé, les pommettes éclatées,
il doit subir une rhinoplastie. À peine remis, il repart en tournée
avec Dani et C. Jérôme.
En 1972, il enregistre aux États-Unis le titre C'est la même
chanson dans les studios de la Tamla Motown à Detroit. Il se sépare
de la mère de ses enfants, avant de rencontrer Sofia Kiukkonen, une
Finlandaise, avec qui il reste quatre ans.
Le 20 janvier 1973, Maritie et Gilbert Carpentier consacrent à Claude
François leur émission télévisée Top
à… . Il y retrouve Dalida, avec qui il chante en duo Ciao ciao bambino,
Come prima et Volare. Durant toute l'année, il est omniprésent
à la télévision, participant quatre fois à l'émission
de divertissement Cadet Rousselle. Au cours de l'enregistrement d'une de
ces émissions, le 15 mars, il se retrouve en insuffisance respiratoire
en raison de la déviation de la cloison nasale dont il souffre. Il
est hospitalisé et opéré de toute urgence.
En juillet, à Marseille, lors du premier concert de sa tournée
d'été, un fan éméché lui lance une canette
de bière au visage. Blessé à l'arcade sourcilière,
le chanteur doit jeter l'éponge au bout de trois quarts d'heure.
En septembre, il sort Le Téléphone
pleure, qui s'écoule à plus de 2,5 millions d'exemplaires
et qu'il reprend l'année suivante en anglais (Tears on the Telephone
et en espagnol (Llora el telefono). Le 15 décembre, il chante devant
20 000 spectateurs survoltés au Parc des expositions de la porte
de Versailles au profit de la fondation Perce-neige en faveur de l'enfance
handicapée.
Le 30 juin 1975, le journaliste Yves Mourousi organise un concert de Claude
François au profit de la recherche médicale, devant un public
de 30 000 personnes rassemblées au Jardin des Tuileries à
Paris. Claude ne peut attaquer sa première chanson qu'au bout de
dix minutes de hurlements frénétiques. Après divers
débordements des ses admiratrices, le spectacle se termine par un
feu d'artifice et sous une pluie de confettis et de ballons à l'effigie
du chanteur. Ce sera son dernier concert dans la capitale. Le 17 décembre,
il se produit au palais de l'Élysée pour le Noël des
enfants et chante en duo avec le président Valéry Giscard
d'Estaing.
Claude François et les Claudettes, en 1976, photographiés
par Erling Mandelmann.
En 1976, Claude François sort un album destiné aux enfants
de « 7 à 77 ans », ainsi que les chansons Cette année-là et La Solitude, c'est
après, qu'il enregistre aussi en Italien. Pour Antenne 2, il enregistre
l'émission La bande à Cloclo, à laquelle il convie
ses amis chanteurs et comédiens et dont il est entièrement l'auteur.
Diffusée le 11 juillet, elle conquiert un large public. En septembre
1976, à l'occasion d'un cocktail organisé pour le lancement
du parfum Eau noire qu'il a créé, devant un parterre de quelque
quatre cent invités, il arrive avec au bras Kathalyn Jones, sa nouvelle
compagne, rencontrée dans l'avion, en juillet, au retour d'un voyage
du chanteur aux États-Unis. Elle se rendait à Paris pour y
faire des photos de mode. Cette année-là, il enregistre avec
Martine Clémenceau le duo Quelquefois.
Durant l'année 1977, Claude François écoule de nombreux
succès : Je vais à Rio, Toi le soleil, C'est comme ça
que l'on s'est aimé enregistré en duo avec Kathalyn Jones.
Avec les chansons Magnolias for ever et Alexandrie AlexandraNote 7, écrites
par Étienne Roda-Gil, le chanteur affiche sa volonté de renouveler
quelque peu son répertoire.
Carrière internationale
Il arrive sur le marché anglais en 1976 avec l'adaptation anglaise
du Le téléphone pleure (classé
35e au Top 40). Pour ses titres, il s'adjoint la collaboration d'un impresario
britannique, Richard Armitage, et fait appel à Norman Newell et Roger
Greenaway pour réécrire en anglais plusieurs de ses chansons
(Monday morning again, Love will call the tune, My boy) ou pour composer
des titres originaux (I'm leaving for the last time, Keep on driving).
Claude François et les Claudettes en 1976.
En octobre 1977, il est la covedette d'une émission franco-britannique,
tournée à Honfleur et Deauville, et présentée
par Cliff Richard. Il y interprète une adaptation en anglais de Chanson
populaire (Love will call the tune), My boy (chantée en 1973 par
Elvis Presley, laquelle est une adaptation de la chanson de Claude Parce que je t'aime mon enfant) et So near and yet so far.
Le 16 janvier 1978, il donne un concert au Royal Albert Hall à Londres,
devant 6 000 spectateurs. Il commence son spectacle par My Way, qu’il doit bisser. Au terme de sa prestation,
après huit rappels et avoir terminé par un solo de batterie
déchaîné, il quitte la scène épuisé
mais comblé. Les 3 et 4 février, il retrouve son public belge
au Forest National, la plus grande salle de concerts de Bruxelles, puis à
Charleroi, à Liège et à Wavre. Le 18 février,
il participe à l’émission La Grande Parade sur RTL, présentée
par Michel Drucker en direct de Lyon. Il donne son tout dernier concert le
24 février 1978 à Lyon.
Les 9 et 10 mars 1978, la BBC l’accueille dans ses studios suisses de la
station de Leysin, dans le canton de Vaud pour y enregistrer Snowtimes,
une émission spéciale qui doit être diffusée
en deux parties : en mai 1978 et à Noël 1978 sur la BBC et qui
constitue une nouvelle étape de sa carrière internationale.
Avec les Clodettes, il enregistre ses dernières compositions : The Vagabond, Bordeaux rosé, Alexandrie Alexandra
le 9, Day Dreamer, une adaptation franco-anglaise du Mal aimé, et deux versions de I Believe in Father Christmas, une chanson inédite
de circonstance, le 10, pour la BBC à Leysin.
L'homme d'affaires
Parallèlement à ses activités de chanteur, Claude
François, éternel touche à tout, s'est investi dans
diverses activités. C'est ainsi, qu'en 1972, il reprend le magazine
Podium, qui devient rapidement la plus grosse publication pour les jeunes,
supplantant même le célèbre Salut les copains. La même
année, il crée une agence de mannequins, Girls Models.
Son attirance pour les jolies femmes le pousse, au printemps 1974, à
racheter une revue de charme, Absolu. Il se transforme, pour l'occasion,
en photographe, signant ses photos du pseudonyme de François Dumoulin.
Les clichés sont tous pris au Moulin.
En septembre 1976, il lance son parfum Eau noire.
Décès
Sépulture de Claude François au cimetière de Dannemois,
surmontée d'une statue de bronze à l'effigie du chanteur.
Claude François meurt le samedi 11 mars 1978, à 15h, à
son domicile parisien du 46, boulevard Exelmans, d’un œdème pulmonaire
provoqué par une électrocution accidentelle.
En redressant pour la énième fois, en maniaque du détail
qu'il est, l'applique électrique murale de travers située au-dessus
de sa baignoire, ses doigts restent collés au cuivre, les fils étant
en partie dénudés .
Malgré l'intervention de Kathalyn qui, protégée
par des semelles en bois, l'arrache de l'applique, malgré la ventilation
assistée des pompiers et le massage cardiaque du médecin, le
Dr Noël, son cœur, qui s'est remis à battre, s'arrête au
bout de deux minutes. Le pompier, le major Bernard Jacquinot, annonce la nouvelle
à Kathalyn et à l'attachée de presse du chanteur.
Claude devait, dans l'après-midi, participer à l'enregistrement
de l'émission Les Rendez-vous du dimanche, présentée
par Michel Drucker. Quand, à 16 heures, la radio et la télévision
annoncent son décès par bulletin spécial.
Sa disparition tragique cause une grande émotion à travers
la France.
Le journal Libération titre le surlendemain « Claude François
: a volté. Le chanteur préféré des moins de
dix ans s'est électrocuté dans sa salle de bains » (le
jeu de mots « a volté » étant une allusion aux
élections législatives du dimanche 12 mars).
Le 15 mars 1978, son nouveau 45 tours Alexandrie
Alexandra arrive chez les disquaires, le jour même de ses obsèques,
qui ont lieu en l'église d'Auteuil, à Paris, tandis que des
milliers de fans pleurent à l'extérieur.
À la demande de ses proches, le chanteur est embaumé, à
l'instar de son idole Elvis Presley, et vêtu d'un costume en velours
bleu nuit et d'une simple chemise blanche, avant d'être enterré
au cimetière de Dannemois.
Vie privée
Famille
Janet Woollacott, sa première épouse.
Isabelle Forêt, qui fut sa compagne de 1967 à 1972 et lui
donna deux enfants :
Claude François junior, surnommé enfant Coco, né le
8 juillet 1968, aujourd'hui père de cinq enfants (trois filles, deux
garçons)
Marc François, né le 15 novembre 1969 (un enfant)
Florian Gazan, né le 14 janvier 1968, est son filleul.
Marc, le fils caché de Claude François
Claude François dissimule durant six années l'existence de
son second fils, Marc, selon la version officielle pour le protéger.
Son existence est révélée à la presse en 1975.
Une autre version est parfois avancée pour expliquer cette dissimulation
: Claude François aurait tu la naissance de cet enfant pour protéger
sa carrière, pour ne pas donner à son public, l'image d'un
homme rangé.
Un fait que confirme Josette, la sœur du chanteur, lors d'un entretien en
2012.
Sofia Kiukkonen, sa compagne à l'époque, révèle
en 2008, que l'artiste lui a caché l'existence de ce fils trois années
durant. Selon elle, « Claude François voulait conserver son
image de séducteur, d'homme libre pour ses fans.
Pour sa carrière. La seule chose qui comptait à ses yeux.
»
Justice et administration fiscale
Le 24 juin 1973, il est condamné pour fraude fiscale, à huit
mois de prison avec sursis et 25 000 Francs d’amende.
Il doit également s'acquitter d'un arriéré d’impôts
de quelque 500 000 Frs.
Faits divers
En juin 1973, une dépendance de sa propriété de Dannemois
est la proie d’un incendie. Sont présents Isabelle et leurs deux
enfants. Grâce à l'intervention des jeunes du village, tous
les occupants sont évacués. Claude, qui est en tournée,
ne se rendra compte des dégâts que quelques jours plus tard.
Il est d'autant plus persuadé que l'incendie est d'origine criminelle
qu'un cocktail Molotov a été jeté dans ses bureaux
du boulevard Exelmans au début du mois. L'affaire ne sera jamais
tirée au clair
.
Le 5 septembre 1975, il est la victime collatérale d’un attentat
de l'IRA provisoire dans l’hôtel Hilton de Londres. Il doit la vie à
une cliente qui, étant devant lui, le protège involontairement
de la déflagration d’une première bombe cachée sous
une table. Il en réchappe, mais avec les deux tympans crevés.
Le 25 juin 1977, il enregistre une émission télévisée
avec Michel Sardou et y présente sa fiancée, Kathalyn Jones.
Puis, faisant route, passé minuit, vers sa résidence de Dannemois,
il double une voiture, qui n'apprécie pas et le double à son
tour, et ainsi de suite. Lors du dernier dépassement, Claude fait
une queue de poisson à l'autre voiture, laquelle se lance alors à
sa poursuite. À près de 230 km/h, Claude essuie plusieurs
coups de feu des occupants.
Il arrive au moulin, sain et sauf, ainsi que ses passagers. Quelques
semaines plus tard, les auteurs des coups de feu sont retrouvés :
ils étaient fichés au grand banditisme.
Statue de la sépulture de Claude François à
Dannemois.
Succession
Alain-Dominique Perrin, homme d'affaires réputé et l'un des
amis du chanteur disparu, est nommé exécuteur testamentaire.
Chargé d'apurer les dettes (15 millions de francs) et de gérer
l'héritage, le temps que Claude Jr et Marc François soient
majeurs, il met plusieurs années à redresser les finances et
doit vendre pour ce faire son moulin de Dannemois et le magazine Podium.
En mai 1978, le matériel de scène et des vêtements (chemises,
costumes) avaient d'ailleurs été rapidement vendus aux enchères.
En mars 1982, 3 500 bouteilles de la cave du chanteur sont à leur
tour vendues aux enchères à Drouot pour un total
de 570 000 francs.
L'ancien moulin de Dannemois, dont Claude François était
propriétaire, est aujourd'hui partagé entre un musée
et un club qui reçoit des chanteurs de l'époque. Sur le sol
du hall parsemé d'étoiles et sur les poignées de portes
de la partie américaine du moulin, dessinées par Claude, on
peut lire les initiales « CF ».
Droits d'auteurs
Le chiffre d'affaires de Jeune Musique SA (une quarantaine de chansons,
dont Comme d'habitude, sa version anglaise,
My Way, Alexandrie Alexandra et Magnolias Forever)
oscille entre 500 000 et 1 million d'euros. Il existe plusieurs dizaines
de versions de Comme d'habitude, et plusieurs
centaines de reprises de My Way, la version
anglaise, dont Claude François est le coauteur (en français),
le cocompositeurNote 12 et le coéditeur. My
Way, à lui seul, génère un chiffre d'affaires
annuel
de 1 million d'euros, partagé entre tous les ayants droit.
Dans un premier temps, Coco, le fils aîné de Claude François,
installé aujourd'hui à Bruxelles, et Marc François
touchent un seizième des droits d'auteurs provenant des titres du
catalogue de Jeune Musique SA.
Par contre, ils ont cédé le catalogue d'Isabelle Music
(Chanson Populaire, Viens à la maison, etc.) au début des
années 2000, à EMI.
Marc François cède par la suite ses parts dans Jeune Musique
SA à son aîné.
En échange, il devient le seul propriétaire de l'hôtel
particulier parisien de leur père.
Fin novembre 2009, en association avec un groupe d'investisseurs comportant
notamment Xavier Niel, le label français Because rachète Jeune
Musique SA à Coco, qui conserve néanmoins une participation
minoritaire.
Discographie
La discographie de Claude François comporte un peu plus de 450 titres
(près de 500 chansons avec les versions en public).
Il en a commercialisé près de 400 et 50 sont en l'état
de maquettes inédites.
Sa discographie en langues étrangères comporte des titres
en anglais, en italien, en espagnol et en japonais.
L'ensemble de sa discographie se partage entre trois majors du disque :
Universal (ex-Philips) pour les titres de 1962 à 1972, Sony-BMG (ex-C.B.S.)
pour la période 1972-1975 et Warner (ex-Carrère) pour 1976-197864.
Discographie française[modifier]
Claude François a édité une quarantaine d'albums de
1962 à 1978 et commercialisé au moins 350 titres en français.
La liste du lien ci-dessous concerne environ 370 titres différents
commercialisés et un relevé exhaustif des essais et répétitions.
Article détaillé : Discographie de Claude François.
Trois de ses chansons originales ont été reprises
et adaptées en anglais :
Comme d'habitude : My Way, adapté par
Paul Anka et repris notamment par Frank Sinatra et Elvis Presley,
Parce que je t'aime mon enfant : My boy, adapté
par Phil Coulter et Bill Martin, chanté par l'acteur Richard Harris
(1971)
et par Elvis Presley (1973),
Plus rien qu'une adresse en commun : Do I love you, adapté et chanté
par Paul Anka.
Discographie étrangère
Claude François a enregistré près de 60 chansons en
anglais dont une dizaine sont restées des essais (voire des maquettes
de chansons qu'il allait adapter en français), une vingtaine en italien,
quatre en espagnol, une en arabe en 1961 et une en japonais en 1965.
Article détaillé : Discographie étrangère
de Claude François.
Les chansons préférées des Français
Selon un sondage de 2003, les cinq chansons de Claude François préférées
des Français sont :
Belles ! Belles ! Belles !
Comme d'habitude
Alexandrie Alexandra
Cette année-là
Le lundi au soleil
Son style
Un chanteur populaire
L'interprète
Claude François est avant tout un interprète. Il ne compose
et écrit que très peu de chansons, mais elles sont un indice
de ses préoccupations personnelles. Dans la première partie
de sa carrière, comme tous les chanteurs français de sa génération,
il fait surtout des adaptations en français de titres américains
et/ou anglais, ceux-ci n'étant pas diffusés ou étant
tout simplement cédés directement à l'exportation pour
adaptation.
Parmi les chansons qu'il a composées lui-même - seul ou en collaboration
- il y a : Geordie (1965), Mais combien de temps (1966),
Dans les orphelinats (1968), Comme d'habitude (1967), Seule une romance (1971),
En attendant (1972), Dors petit homme (1976). Claude François
préfère faire appel à des paroliers qui lui écrivent
du sur mesure. Parmi eux, Vline Buggy, qui fut
la première et à laquelle il resta attaché ; puis, plus
tard, Gilles Thibaut, Eddy Marnay, Jean-Michel Rivat, Michèle Vendôme,
Yves Dessca (lequel devient producteur de Gloria Gaynor), Jacques Plante,
Pierre Delanoë, Jean-Loup Dabadie (Je danse en 1971 et Nina nana en
1972), mais aussi Norman Newell pour la traduction de ses chansons en anglais.
En 1977, il marque sa volonté de donner un sens plus pointu à
son répertoire en sollicitant Étienne Roda-Gil.
Si Claude François s'inspire souvent de la Motown, et en particulier
du compositeur Lamont Dozier, associé aux frères paroliers-producteurs
Brian & Eddie Holland, il fait également appel à des compositeurs
étrangers (le Suisse Patrick Juvet, le britannique Roger Greenaway
pour des titres en anglais) ou français comme Eric Charden (Mais quand le matin, etc.), Alice Dona (C'est de l'eau, c'est du vent, etc.), Alain Le Govic
(plus connu sous le nom d'Alain Chamfort), Jacques Revaux (Comme d'habitude) et plus exceptionnellement Serge
Gainsbourg (Hip Hip Hip Hurrah en 1967), Didier
Barbelivien (Dimanche après midi et Mandy
en 1976)... Mais c'est surtout Jean-Pierre Bourtayre qui, s'inspirant des
sources de la Motown, lui compose ses plus grands succès.
Son sens de la précision lui fait modifier toutes les partitions
et paroles qui lui sont présentées. L'exemple le plus connu
est celui de Comme d'habitude. Autre exemple, la modification du titre de
Belles ! Belles ! Belles !, que Vline Buggy avait initialement intitulé
Rien rien rien (Belles ! Belles ! Belles ! étant une adaptation d'un
morceau des Everly Brothers intitulé Made To Love).
Concerts
Claude François s'est produit 1 188 fois sur scène (entre
le 18 décembre 1962 et le 24 février 1978, date de son dernier
concert, au Palais des sports de Lyon) et est apparu 313 fois à la
télévision (France, Belgique, Canada, Italie, Espagne, Angleterre),
du 21 janvier 1963 au 10 mars 1978.
Sa maison de disques Flèche et le journal Podium font découvrir
de nouveaux talents comme Alain Chamfort Patrick Topaloff, Les Petits-Matins
et Nicolas Pinelli, Claude compose une chanson pour Nicolas qui va assurer
les premières parties de nombreux concerts de Claude à travers
toute la France et la Belgique.
Les Claudettes
Article détaillé : Claudettes.
Les Claudettes (ou Clodettes) sont les danseuses mythiques de Claude François,
les premières à avoir dansé en petite tenue devant
les caméras de la télévision française.
Les Fléchettes
Article détaillé : Les Fléchettes.
Catherine Welch, Francine Chantereau, Martine Latorre et Dominique Poulain
furent les choristes attitrées de Claude François sous le
nom de groupe Les Fléchettes.
Influences et filiations
« Le mal aimé » de la presse d'opinion
Selon le journaliste Bertrand Dicale, en dépit de son succès
auprès du grand public et du soutien de la presse populaire,
Claude François a longtemps été peu apprécié
par la presse d'opinion et par une certaine élite intellectuelle prompte
à le désigner comme ennemi, lui reprochant trop de paillettes
et de strass sur ses costumes et dans ses spectacles, trop de filles court-vêtues
autour de lui et pas assez de profondeur dans ses chansons.
En avril 2012, dans une analyse psychologique du film Cloclo, une chroniqueuse
culturelle du journal Libération,
Marcela Iacub, ignore ou rejette l'implication véritable de Claude
François dans la composition musicale de My Way (seule la musique
est commune à Comme d'habitude et à son adaptation en anglais),
pour faire de la carrière artistique du chanteur une imposture, voire
une escroquerie, et assimiler ce faisant sa mort à un suicide inconscient.
Carrière posthume
Selon Bertrand Dicale, l'image et le répertoire de Claude François
sont singulièrement réévalués à partir
des années 1990, réconciliant la France de Guy Lux et des
Carpentier avec celle de Jacques Chancel. Le développement réussi
de cette carrière posthume est redevable à la gestion consciencieuse
de son patrimoine artistique par ses fils mais aussi à la gestion
de son image par Fabien Lecœuvre, qui parvient en quelques années
à faire de Claude François une référence branchée,
effaçant sa relative ringardisation des années 1980, commune
à plusieurs chanteurs de variété des années
1970. Assimilé à une icône populaire, comme peuvent
l'être dans leur genre le paquebot France ou le Concorde, il est devenu
un symbole de la France des années 1960 et 1970 et pour certains,
le souvenir d'une jeunesse insouciante, selon le blogueur Ludovic Dunod71.
Production
Vente de disques
Entre le début de sa carrière artistique, entamée
le 27 septembre 1962, et le début de l'année 1978, Claude
François enregistre un peu plus de 350 chansons en français
et une petite centaine en langues étrangères et vend plusieurs
millions de disques et d'albums.
À l'occasion du trentième anniversaire de sa mort, le journal
Libération qualifie l’artiste d’« androgyne à paillettes
» et conteste le chiffre annoncé de 61,7 millions de disques
vendus (dix fois moins selon le journal, citant le Syndicat national de
l'édition phonographique). Dans son article du 11 mars, le quotidien
ironise sur les émissions télé qui lui rendent hommage
ainsi que sur ses 400 chansons composées, selon le journal, aux trois
quarts d’adaptations.
Selon une estimation réalisée sur une période couvrant
les ventes par artiste de 1955 à fin 2009 (45 tours et albums), Claude
François serait le cinquième plus gros vendeur de disques
en France derrière Johnny Hallyday, Michel Sardou, Jean-Jacques Goldman
et Sheila mais juste devant Céline Dion.
En 2009, Flèche Productions annonce que Claude François a
vendu 63 millions de disques (35 millions de son vivant et 28 millions depuis
sa mort).
Les derniers chiffres publiés en 2011 font état de 67 millions
de disques (35 millions de son vivant et 32 millions
depuis le 11 mars 1978).
Édition
Claude François a fait la couverture de 219 magazines de son vivant
et de 186 autres entre mars 1978 et mars 2006 et a été l'objet
de 73 livres et biographies depuis sa mort.
Filmographie
Cinéma
1977 : Drôles de zèbres, film de Guy Lux
1979 : Claude François, le film de sa vie, film documentaire de
Samy Pavel
2004 : Podium, film de Yann Moix sur les sosies de Claude François
2012 : Cloclo, biopic de Florent Emilio Siri
Télévision
1964 :
L'été frénétique, documentaire de Claude Vernick
Principales émissions télévisées[modifier]
1964 :
16 millions de jeunes - reportage diffusé le 5 novembre 1964
1966 :
Cendrillon -
1967 :
Discorama - émission de Denise Glaser diffusée le 7 mai 1967
Ça c'est Claude François - émission de Jean-Christophe
Averty diffusée le 27 mai 1967
1968 :
Georges De Caunes reçoit
Studio 102 - 3 émissions présentées par Claude François
et diffusées le 28 janvier, le 3 février et 3 décembre
1968
1970 :
D'hier et d'aujourd'hui - émission de Pierre Tchernia diffusée
le 3 juillet 1970
Télé Dimanche - émission diffusée le 6 décembre
1970 sur la première chaine de l'ORTF
1971 :
Les étoiles de la chanson - émission diffusée le 13
avril 1971
Aujourd'hui Madame - émission diffusée le 24 juin 1971 (reportage
au moulin de Dannemois)
1972 :
Avec le cœur - émission produite et présentée par
Claude François, et Michel Drucker, diffusée le 24 mai 197276
(rediffusée en avril 1978)
Samedi Soir - émission de Philippe Bouvard diffusée le 9
décembre 1972
1973 :
Top à Claude François - émission diffusée le
20 janvier 1973 sur la deuxième chaîne de l'ORTF
1974 :
Top à Claude François - émission diffusée le
19 janvier 1974 sur la deuxième chaîne de l'ORTF
Domino - émission diffusée le 27 juin 1974
Top à Claude François - émission diffusée le
14 septembre 1974 sur la deuxième chaîne de l'ORTF
1975 :
Une heure avec Claude François - émission diffusée
le 14 mai 1975 sur la deuxième chaîne
Numéro Un Claude François - émission diffusée
le 7 juin 1975 sur TF1
Système 2 - émission diffusée le 13 juillet 1975 sur
Antenne 2
Système 2 - émission diffusée le 14 décembre
1975 sur Antenne 2
1976 :
Numéro Un Claude François de 8 à 88 ans - émission
diffusée le 13 mars 1976 sur TF1
La bande à Cloclo- émission diffusée le 11 juillet
1976 sur Antenne 2
Aujourd'hui madame de Valentino à Cloclo - émission diffusée
le 11 août 1976
Midi-Première - émissions diffusées le 25 septembre
et le 16 novembre 1976 sur TF1
Mosaïque - émission diffusée le 17 novembre 1976 sur
la TSR
Midi-Première - émission diffusée le 25 décembre
1976 sur TF1
Les rendez-vous du dimanche (spécial Noël) - émission
diffusée le 26 décembre 1976 sur TF1 (avec notamment Henri
Salvador et les 2 fils de Claude François)
1977 :
Midi-Première - émissions diffusées le 14 février
1977, le 22 et 23 avril 1977, le 14 mai 1977
Midi-Première - émission réalisée à
Palavas les Flots et diffusée le 15 juillet 1977 sur TF1
Music hall à Provins - émission diffusée le 16 juillet
1977 sur TF1
Midi-Première - émissions diffusées le 20 et 21 septembre
1977 sur TF1
Seaside 1977- émission franco-britannique diffusée le 22
octobre 1977 sur TF1 et diffusé sur la BBC
Numéro Un Claude François - émission diffusée
le 26 novembre 1977 sur TF1
Midi-Première - émission diffusée le 19 décembre
1977 sur TF1
Je veux être toi - reportage diffusé le 21 décembre
1977
L'école des fans - émission diffusée le 25 décembre
1977 sur Antenne 2
Les rendez-vous du dimanche (spécial Noël) - émission
diffusée le 25 décembre 1977 sur TF1 (avec notamment Jodie
Foster et les 2 fils de Claude François)
1978 :
La bonne franquette - émission diffusée le 21 janvier 1978
sur RTL TV
Chansons à la carte - émission diffusée le 22 janvier
1978 sur la RTBF
Musique and Music - émission diffusée le dimanche 28 février
1978 sur Antenne 2 (dernière émission télévisée
française à laquelle participe Claude François avant
sa mort)
Snowtime Special - Spéciales vacances blanches - émission
franco-britannique réalisée les 9 et 10 mars 1978 à Leysin
en Suisse79,80 et diffusée en deux versions sur TF1 le 13 mai et sur
la BBC le 22 décembre 1978
Numéro Un Claude François - émission hommage diffusée
en septembre 1978 sur TF1 et rediffusée en juillet 1984
Posthume
1979 :
Claude François notre ami - Émission hommage de Guy Lux,
diffusée le 12 mars 1979 et rediffusée le 8 mars 1983
1987 :
Champs-Élysée spécial Claude François - Émission
hommage de Michel Drucker, diffusée en mars 1987 et mars 1988
2008 :
Spéciale Claude François : 30 ans déjà… - Émission
hommage de Mireille Dumas, diffusée sur France 3 le 5 mars 2008 et
rediffusée le 29 février 2012
2012 :
Claude François: une chanson populaire - Hommage produit par Jean
Paul Boucheny et réalisé par Frédéric Fiol,
diffusé sur France 3 dans l’émission Discographie le 5 mars
2012
Clins d'œil et hommages
En 1974, Annie Cordy fait allusion à Claude François dans
la chanson La Bonne du curé81 : « car les cantiques ça
n'vaut pas Claude Françoué. »
En 1975 Noam chante Lollipop où il fait allusion à Claude
François : « Claude François m'a invité, à
chanter. »
En 1979, Michel Sardou chante Je ne suis pas mort, je dors, chanson implicitement
dédiée, selon Marie-Christine Pouchelle, au chanteur disparu
l'année précédent.
En juin 1980, Alain Turban sort un 45 tours sous le nom de « Allain
» avec, en face A, Et je t'aime et, en face B, une chanson en hommage
à Claude François, Tout le monde a pleuré, avec un
texte composé des titres de chansons de Cloclo.
En 1982, Didier Barbelivien, Jean-Claude Petit et Humbert Ibach composent
une chanson intitulée Je me souviens en hommage à Claude François
et interprétée par Karen Cheryl.
Johnny Hallyday confie, en 1985, avoir enregistré la chanson Le
Chanteur abandonné en pensant à Claude François84.
En 1998 Pascal et Marie-Claude Lescure, couple fan inconditionnel du chanteur,
achète le moulin de Dannemois laissé à l'abandon, le
restaure et l'exploite avec succès en temps que musée des
souvenirs et hôtel-restaurant-dîners-spectacles.
Le 11 mars 2000, à l'occasion du 22e anniversaire de sa mort, une
place Claude-François est inaugurée à Paris, boulevard
Exelmans, dans le 16e arrondissement, au pied de son ancien domicile parisien.
Plusieurs rues sont baptisées de son nom dans d'autres communes de
France, notamment à Montpellier et aux Herbiers.
En 2005, une rue d'Ismaïlia, en Égypte, est également
baptisée en son honneur.
En novembre 2003 a lieu à l'Olympia la première de Belles
belles belles, comédie musicale rendant hommage aux titres de Claude
François. Créée par des collaborateurs du chanteur tels
Daniel Moyne, Jean-Pierre Bourtayre et Gérard Louvin, ce 1er jukebox
musical français rassemble 23 tubes de l’interprète.
En mars 2008, plusieurs artistes, dont Jeanne Cherhal, Vincent Baguian,
Alain Chamfort, A.S. Dragon, La Grande Sophie, Adrienne Pauly et Elodie Frégé
rendent hommage à Claude François en reprenant ses chansons
dans un album intitulé Autrement dit (Mercury/Universal) alors que
sort un disque de ses chansons reprises en japonais. En juillet 2008, les
Francofolies de La Rochelle programment un hommage à Claude François,
où une douzaine d'artistes, dont Arthur H, Didier Wampas, Christophe
Mali, Jean Guidoni, Marka, Sacha Toorop, recréent le dernier concert
de février 1978 du chanteur à Lyon et interprètent
ses chansons.
En 2012, un film intitulé Cloclo retrace sa vie, avec Jérémie
Renier dans le rôle titre.
Belles ! Belles ! Belles ! est une chanson interprétée par
Claude François en 1962. C'est son premier succès.
Il s'agit d'une adaptation de Made to Love, composée par Phil Everly,
initialement interprétée par les Everly Brothers en 1960,
puis reprise par Eddie Hodges (en) l'année suivante sous le titre
Girls, Girls, Girls (Made to Love).
En 1989, le duo Début de Soirée l'a reprise dans son premier
album, Jardins d'enfants. Le titre est repris dans la comédie musicale
Belles belles belles. Rendant hommage aux titres de Claude François,
elle est créée en 2003 par des collaborateurs du chanteur
tels Daniel Moyne, Jean-Pierre Bourtayre et Gérard Louvin.
Les chansons préférées des Français[modifier]
Selon un sondage de 2003, les cinq chansons de Claude François préférées
des Français sont68 :
Belles ! Belles ! Belles !
Comme d'habitude
Alexandrie Alexandra
Cette année-là
Le lundi au soleil
Comme d’habitude est
une chanson écrite par Claude François et Gilles Thibaut sur
une musique composée par Jacques Revaux et Claude François,
sortie en novembre 1967. Interprétée en France par Claude
François, la chanson rencontre le succès, et gagne ensuite
une réputation internationale à travers son adaptation en
anglais, qui donne le titre My Way chanté par Paul Anka
Alexandrie Alexandra est une chanson disco composée en 1977 par
Claude François et Jean-Pierre Bourtayre sur des paroles écrites
par Étienne Roda-Gil et interprétée par Claude François.
Elle est sortie en 45 tours le mercredi 15 mars 1978, le jour des obsèques
de son interprète, mort accidentellement le samedi 11 mars 1978.
Caractéristiques techniques de la chanson
Elle fut enregistrée en novembre 1977, et sortie en décembre
1977 sur l'album Magnolias for Ever. La musique est signée Jean-Pierre
Bourtayre et Claude François, et les paroles Étienne Roda-Gil.
La musique est inspirée de « Going Back To My Roots »
composée par Lamont Dozier1. Claude avait signé pour que le
45 tours sorte le mercredi 15 mars 1978, c'est, par hasard, à cette
date qu'ont eu lieu ses funérailles. On trouve la chanson Ève
en face B.
La chanson évoque l'Égypte natale de Claude François
: le voile (islamique) (« voiles sur les filles »), le Nil,
le phare d'Alexandrie ainsi que le barracuda. La chanson est également
célèbre pour sa chorégraphie qui consiste à
replier ses bras, lever et balancer ses bras en l'air.
Il existe deux versions de cette chanson : la première, la plus
répandue[réf. nécessaire] et une seconde qui met en
avant la guitare électrique notamment au début de la chanson.
Cette seconde version est utilisée dans son clip pour RTL de décembre
1977 où l'image est naturellement floue (Il avait ajouté de
la vaseline sur l'objectif).
Diffusion
Claude François eut le temps de présenter quatre fois cette
chanson à la télévision :
Dans un Numéro 1 de Maritie et Gilbert Carpentier, le 26 novembre
1977, qui lui était consacré.
Un clip pour RTL TV en décembre 1977.
Dans l'émission belge Chansons à la carte le 22 janvier 1978.
Dans une émission enregistrée par la BBC le 9 mars 1978 à
Leysin et diffusée en mai 1978 et à Noël 1978.
Le 15 mars 1978, le jour des obsèques de Claude François,
sort donc le 45 tours avec une version assez différente au niveau de
l'orchestration et plus courte de 8 secondes que la version 33 tours. La
pochette du 45 tours fut la dernière pochette réalisée
et signée par Claude François.
Ce disque 45 tours est sorti au Canada avec la version 33 tours et non
pas celle du 45 tours français. Il est également paru à
Madagascar et en Belgique avec une pochette différente.
Elle reste, avec Magnolias for Ever l'une des chansons de Claude François
qui passe toujours en boîte de nuit, presque 35 ans après sa
sortie.
Cette année-là
(1962) est une chanson interprétée en 1976 par Claude François.
La chanson est une reprise du tube de Frankie Valli & The Four Seasons,
December, 1963 (Oh, What a Night), sorti en 1975. Les paroles en français
ont été écrites par Eddy Marnay, avec des références
à la propre histoire de Claude François.
Parue en mai 1976 en face B du 45 tours La Solitude, c'est après,
elle est sortie en album 33 tours en décembre 1976 dans Le Vagabond.
Claude François en a aussi chanté une version italienne (Quell'
anno la) la même année.
La chanson a ensuite été samplée par Yannick en 2000,
dans le titre Ces soirées-là. Le titre est repris dans la
comédie musicale Belles belles belles. Rendant hommage aux titres
de Claude François, elle est créée en 2003 par des
collaborateurs du chanteur tels Daniel Moyne, Jean-Pierre Bourtayre et Gérard
Louvin.
December, 1963 (Oh, What a Night) a quant à lui été
repris par de nombreux groupes dont le groupe Change.
Paroles
Alors que la chanson originale parlait d'une nuit de l'année 1963,
celle de Claude François évoque une année entière,
mais paradoxalement c'est 1962.
Il y retrace des faits qui se sont produits cette année, à
la fois sur le plan personnel (sa rencontre avec son public ; son premier
succès Belles, belles, belles ; sa chanson Marche tout droit sortie
en février 1963), mais aussi sur la scène internationale :
le premier 45 tours des Beatles, Love Me Do, sorti le 5 octobre 1962 ;
le lancement des satellites Spoutnik entre 1957 et 1961 (contrairement
à ce que dit la chanson, c'est Spoutnik 1 qui émettait une
musique, en 1957.
Le Lundi au soleil est une
chanson chantée par Claude François en 1972.
Elle ouvre l’album du même nom. La musique a été composée
par Patrick Juvet et les paroles coécrites par Frank Thomas et Jean-Michel
Rivat. La direction d'orchestre et les arrangements sont de Jean-Claude
Petit.
Alors qu'il se trouve au premier étage des bureaux de Flèche,
boulevard Exelmans à Paris, Claude François entend le début
d'une chanson jouée au piano par Patrick Juvet venu proposer son
œuvre. Immédiatement, il sent que cette chanson a le potentiel pour
en faire un succès et descend rapidement rencontrer le jeune homme2.
Cette chanson figure dans la liste des cinq chansons de Claude François
préférées des Français.
En 1973, Patrick Juvet sort une version anglaise dont les paroles sont de
Berry Christopher, I Will Be In L.A, en face B de son 45 tours Sonia1. En
1977, Claude François sortira une version anglaise de ce titre, intitulée
Monday Morning Again (paroles de Norman Newell).
Belinda est une chanson du
chanteur français Claude François. Elle figure sur l'album
Le Lundi au soleil sorti en 1972, ainsi que sur la face B du disque 45 tours
Le Lundi au soleil sorti la même année.
La chanson est l'adaptation en français d'une chanson anglophone
de Des Parton intitulée « Miss Belinda », qu'il avait composée
pour la formation musicale Boulevard. L'auteur de l'adaptation des textes
en français est le parolier Eddy Marnay.